Le Corbusier et la tapisserie

Le Corbusier découvre la tapisserie en 1936 lorsque la collectionneuse Marie Cuttoli lui commande un carton pour relancer la production de tapisserie d’artistes à Aubusson.

Mais ce n’est qu’en 1948 qu’il conceptualise la fonction artistique et architecturale de la tapisserie en développant la théorie du « Mural Nomade » envisagé comme un composant mobile de l’habitation moderne, pouvant « se décrocher du mur, se rouler, se prendre sous le bras à volonté, aller s’accrocher ailleurs ».

Ce tournant se fait grâce à la rencontre avec Pierre Baudouin, artiste et enseignant à Aubusson qui fera le lien entre Le Corbusier et les lissiers pour trouver la parfaite transposition du carton en tapisserie.

S’inspirant de sujets abordés dans ses dessins : objets manufacturés du purisme, figures féminines, objets à réaction poétique chers à Léger, thèmes plus spirituels comme « UBU » ou « TOTEM », Le Corbusier fera tisser une trentaine de tapisseries entre 1936 et 1965.

Il recevra aussi la commande de tapisseries de grandes dimensions pour des bâtiments publics : le siège de l’UNESCO à Paris, le rideau de scène du théâtre Bunka Kaikan à Tokyo.

Ces œuvres ont été exposées dans plusieurs musées et institutions prestigieuses à travers le monde, démontrant ainsi leur importance dans le domaine de l’art et de l’architecture. Parmi ces expositions remarquables, on peut citer le Musée des Arts Décoratifs et la Fondation Le Corbusier à Paris, le Centre Pompidou, ainsi que le Musée National d’Art Moderne à Tokyo et le Musée d’Art Moderne à New York. Ces expositions ont contribué à faire connaître et apprécier le travail de Le Corbusier dans le domaine de la tapisserie, soulignant son importance en tant qu’artiste et architecte majeur du XXe siècle.